Les formations (continues) pour les profs

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Je ne vais pas ici trop évoquer la question de la formation initiale, sujet de bien des débats et en perpétuelle refondation (disparue sous la présidence Sarkozy après la mise à mort des IUFM, puis revenue sous la présidence Hollande, sous l’appellation ESPE : Ecole supérieure du professorat et de l’éducation). J’aborderai ici les formations dont nous pouvons bénéficier tout au long de notre carrière (formation continue).

Il s’agira plutôt de te faire savoir que tu vas sans doute, tout au long de ta carrière (que je te souhaite longue et heureuse), être convoqué à des formations et en solliciter d’autres.

Formations Chaque année en septembre est publié le PAF, le Plan Académique de Formation. Il est différent selon les académies. Tu y trouveras essentiellement des stages collectifs. Si vous êtes plusieurs de ton établissement à vouloir participer à l’un d’entre eux, le chef pourra vous inscrire (à condition de le demander bien sûr). Le calendrier est assez serré donc il faut se dépêcher si l’on veut pouvoir bénéficier d’une formation.

Les domaines concernés sont très variés, du « développement des compétences professionnelles » aux actions éducatives en passant par l’orientation des élèves, le numérique, la laïcité, l’ouverture à l’international…

En plus des formations collectives interdisciplinaires, le PAF propose également des inscriptions individuelles pour des formations disciplinaires (liées à des disciplines spécifiques). Les places y sont chères et rares, car limitées.

Voici quelques exemples trouvés en septembre 2017 sur le PAF de l’académie de Nantes (liste non exhaustive) :

  • Inviter les neuro sciences à l’école pour faciliter l’apprentissage des élèves
  • Développer l’attention et la concentration des élèves grâce aux neurosciences
  • Développer les compétences sociales, civiques et émotionnelles des élèves
  • Bac -3/Bac +3 : des outils et des ressources en orientation
  • Usages du numérique et nouvelles modalités pédagogiques
  • Créer un webdoc en classe
  • Accueillir et inclure les élèves allophones en classe ordinaire-collège et lycée
  • Travailler avec des élèves présentant des troubles du comportement
  • Méthodologie des programmes Européens Erasmus+
  • Comment monter un projet d’échange d’élèves ?
  • Gestion de Classe : comprendre et mieux gérer la complexité du métier d’enseignant – Niveau 1
  • Auto-formation en Anglais
  • Formation des tuteurs
  • Etc

Ces formations prennent des formes diverses. Ce sont parfois des visio-conférences, parfois des intervenants qui monologuent (quasiment), parfois des ateliers animés par des experts, et parfois des ateliers animés par des collègues. Elles sont d’inégale qualité, certaines se révélant d’une aide précieuse et d’autres complètement absconses. Et on ne peut pas le savoir à l’avance, l’intitulé ne permettant que de se faire une idée de la problématique étudiée.

Dans tous les cas, que ce soit en inscription individuelle ou collective, il ne faut pas hésiter à demander des stages de formation car, dans ce métier en perpétuelle mutation, il est bon d’ouvrir la boîte à outils aussi souvent que possible. Mais comme ces formations ont un coût et que le concept de privilège n’existe pas, on ne peut pas bénéficier d’une formation tous les ans (exception faite des formations pour la réforme du collège de 2016, grande première dans l’histoire des réformes puisque TOUS les enseignants de collège ont bénéficié de 8 journées de formation pour sa mise en place).

formationsAinsi que je l’ai évoqué plus haut, tu vas aussi parfois être convoqué à des formations que tu n’as pas demandées. Cela peut se faire dans le cadre d’une réforme, mais pas que. Cela peut aussi arriver si tu es référent (décrochage, EMI, parcours culturel, informatique…) ou si l’IPR de telle discipline a décidé que l’équipe de maths (ou d’anglais, ou de SVT…) en avait bien besoin. Enfin le chef d’établissement peut t’inscrire à une formation s’il estime qu’elle te sera bénéfique.

Que tu l’aies demandée ou non, la convocation à une formation se fait sous forme d’un ordre de mission que tu reçois dans ton casier (dans la salle des profs), ou par mail (boîte professionnelle). Il se peut que tu aies moult kilomètres à parcourir pour te rendre sur le lieu où sera dispensé cette bonne parole. Les horaires sont indiqués, et une liste d’émargement circule matin et après-midi. Si tu ne te rends pas à cette formation sans raison valable (arrêt maladie), tu risques d’avoir quelques soucis avec l’administration. En règle générale, les formations ont lieu sur le temps scolaire, donc tu es dispensé de tes cours le jour J. Mais parfois cela peut se faire un mercredi toute la journée (et c’est de plus en plus la tendance). Bien évidemment, si la formation tombe sur une journée où tu n’avais pas cours (au moins la demi-journée), cela n’entre pas en ligne de compte : tu y vas quand même.

Tu seras défrayé de tes frais kilométriques et de ton ticket de cantine payé dans l’établissement où se fait la formation. Pour cela, il faudra que tu remplisses le formulaire en ligne sur le portail ARENA de ton académie, avec tes identifiants académiques (qui te seront fournis en début d’année).

Il t’est par ailleurs demandé – parfois de manière très explicite par ton inspecteur – de bien vouloir pratiquer régulièrement l’autoformation. La lecture d’ouvrages pédagogiques ou didactiques, relevant strictement de ta discipline ou au contraire abordant des thèmes transversaux (comme la gestion de classe) est hautement recommandée. Pour cela, tu peux avoir recours au CRDP (Centre Régional de Documentation Pédagogique) de ta région, qui te prêtera gracieusement des ouvrages. La documentaliste de ton établissement peut faire l’intermédiaire mais tu peux aussi te rendre sur place (l’antenne est située dans la grande ville de l’académie). Le fond du CNDP (Centre National de documentation pédagogique) est très riche, ainsi que tu pourras t’en rendre compte sur leur site. Le réseau Canopé a récemment pris le relais en termes d’édition d’ouvrages spécialisés pour les enseignants, et offre une vaste gamme de formations (dans toute la France), de ressources, d’articles, de revues… Une vraie caverne d’Ali Baba.

Depuis peu, la magie du numérique permet en outre de bénéficier de possibilités de formations en ligne, via l’application m@gistère, accessible depuis la plateforme utilisée par ton établissement (ARGOS par exemple). C’est un peu le même principe que les MOOC, à ceci près qu’il n’y a pas de tchats ni de visio-conférences. L’offre n’est pas pléthorique mais on peut espérer que cela viendra avec le temps. Pour le moment, les formations (à distance donc) qu’on y trouve concernent surtout les usages du numérique avec les élèves.

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