Remplir le cahier de textes

cahier de textes

C’est l’une des tâches qui va t’incomber de manière quotidienne : remplir ton cahier de textes. Mais qu’est-ce donc que ceci ? C’est ton journal de bord, mon capitaine. C’est la trace de ce que tu as fait en classe, heure par heure. Mais pas que.

Le cahier de textes (désormais en ligne dans tous les établissements) est destiné à plusieurs personnes : aux parents, qui peuvent ainsi vérifier tes moindres faits et gestes ; aux élèves, qui peuvent de la sorte, théoriquement, voir ce qui a été fait pendant leur absence et mieux rattraper les cours, ainsi que se tenir au courant des devoirs à faire ; au chef d’établissement (et son adjoint) qui peuvent ainsi vérifier que tu es un prof consciencieux ; et enfin, à ton inspecteur, auquel il serait préférable de pouvoir en fournir une copie lors de ton rendez-vous de carrière (voir la rubrique concernée). Accessoirement, il peut aussi te servir à savoir ce que tu as fait lors de la séance précédente, si tu es un peu perdu dans toutes tes classes.

La question qu’on se pose souvent en début de carrière, c’est : que faire figurer dans ce cahier de textes ? Et la réponse est difficile, puisque tu t’adresse dans un cadre très restreint (quelques lignes) à quatre entités n’ayant que peu d’affinités langagières : de l’élève à l’inspecteur, il y a un monde…

Commençons par le plus simple : les devoirs. En effet, ton cahier de textes se scinde en deux parties distinctes : l’une où tu résumes ce qui a été fait en classe (j’y reviendrai) et l’autre où tu indiques le travail personnel à faire par les élèves, pour la séance suivante ou pour une autre plus lointaine. Les logiciels utilisés sont très simples d’utilisation, tu verras très vite comment faire. Dans cette seconde partie, tu notes donc tout ce qui est nécessaire à un élève absent (pour x ou y raison) pour pouvoir faire ce travail personnel : numéros et pages des exercices, consigne complète pour un devoir de rédaction. Tu peux en principe aussi joindre des documents (devoir de maths maison par exemple). Même si tu n’as eu aucun élève absent, tu te dois malgré tout de remplir ce cahier de texte : n’oublie pas qu’il n’est pas destiné qu’aux élèves. Cela te permettra, par exemple, d’avoir la preuve que non, tu ne donnes pas trop de devoirs, si des parents viennent t’attaquer sur ce sujet (et à condition que ce soit bien le cas, évidemment).

Si tu enseignes en REP ou REP+, ne te fais pas d’illusions : ce n’est pas parce que tu auras consciencieusement noté les devoirs à faire que ceux-ci seront forcément faits (ni que le cours aura été rattrapé, d’ailleurs). Et c’est aussi vrai dans certains établissements non labellisés REP ou REP +. En fait, nombreux sont les élèves qui ne consultent jamais ton cahier de textes. Mais pour ceux qui le font, c’est un outil précieux.

Passons maintenant à la partie « résumé du cours ». Que faut-il y inscrire, pour que ce soit lisible et efficient à la fois pour les parents et l’inspecteur ? Dans la mesure où tu n’as pas des heures à consacrer à cette activité, il faut viser l’efficacité. C’est pourquoi je te conseille de ménager la chèvre et le chou : inscrire l’objectif de la séance, la ou les notion(s) abordée(s), les références des documents utilisés pendant le cours (une page de manuel peut suffire, et si c’est une photocopie au moins les références principales). Ainsi tu contentes tout le monde : les trois parties vont intéresser l’inspecteur, la seconde intéressera les parents, la dernière pourra être utile aux élèves. Donne un titre à chaque séance et mentionne les nouveaux chapitres ou séquences par des indications particulières (utilise la fonction « titres », le gras, les couleurs…). Si tu fais de l’AP, tu peux utiliser une couleur différente pour ces séances un peu particulières. En somme, essaie de faire en sorte que ce soit aisément compréhensible, qu’il y ait des repères visuels, et que l’ensemble soit cohérent et logique.

Il existe deux écoles concernant le « remplissage » du cahier de textes. Ceux qui le complètent en cours, à la faveur d’une mise en activité des élèves (méthode que je recommande), et ceux qui attendent le soir ou le weekend pour ce faire, avec une certaine marge d’erreur possible (sauf si l’on tient un journal de bord papier très rigoureux). Dans tous les cas, ne le remplis jamais à l’avance : on ne peut pas prévoir avec exactitude ce qui va se passer, si l’on va pouvoir aborder la notion convoitée, si on ne va pas être malade, etc.

Dans tous les cas, ne tarde pas trop à prendre le réflexe de le faire quotidiennement. Une stagiaire qui avait omis de s’acquitter de cette tâche s’est vue vertement tancée par son inspecteur et sa titularisation repoussée. Une autre collègue, dans une autre académie, qui avait négligé cette partie de sa mission s’est vue refusé le changement d’échelon seulement de ce fait. Tenir à jour ton cahier de textes n’est donc pas considéré comme une activité subsidiaire.

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