Les syndicats pour les enseignants

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Autrefois, la majorité des profs était syndiquée. Ce n’est plus vrai aujourd’hui. Ceci pour une raison principale : les syndicats ne sont plus vraiment en phase avec ce qu’on appelle « la base » (c’est-à-dire ceux qui sont sur le terrain). Les réformes passent les unes après les autres, et même s’il y a toujours des grèves (au moins deux ou trois par an) pour réclamer une augmentation de notre point d’indice, la défense de notre statut ou encore refuser une partie d’une réforme, cela n’a pas d’effet patent. Cela ne veut pas dire que les syndicats ne servent à rien, très loin de là, mais le monde enseignant a pris tellement cher ces vingt dernières années qu’il ne se sent plus soutenu par qui que ce soit, pas même les syndicats. Du coup les gens ne veulent plus payer une cotisation – relativement onéreuse – pour ce qu’ils estiment « rien ».

Mais le fait est que les syndicats ne servent pas à rien. Outre les négociations auxquelles ils participent auprès des décideurs, ils sont aussi dans les commissions paritaires pour veiller au bon déroulement des procédures de mutation et de promotion. Ils répondent aussi toujours présents pour apporter un soutien informatif sur tous les sujets, conseillent, orientent, et ce même si on n’est pas adhérent.

Quand on est syndiqué, on a accès à certaines informations que les autres n’ont pas. D’abord sur les mutations : on est prévenu des résultats très rapidement, on est conseillé de manière personnalisée (en fonction de notre barème, sur la meilleure stratégie à adopter). Il suffit d’appeler, ou d’écrire aux représentants locaux. Dans les académies où la demande de mutation entrante est très forte, les syndiqués sont les seuls à avoir accès aux listes de postes vacants. Les « barres d’entrée » dans les départements ne sont pas forcément rendues publiques : être syndiqué permet d’y avoir accès et de savoir si on a ses chances ou pas (en fonction du nombre de points dont on dispose).

Idem pour les mouvements de revendication et les changements inhérents à nos statuts, missions, rémunérations et autres : les syndiqués ont des infos de première main, documentées, qui arrivent directement dans leur boîte mail.

Enfin, en cas de souci avec la hiérarchie, avec des parents d’élève, ou de santé, les personnels syndiqués bénéficient d’un soutien souvent bien plus actif que pour les non-adhérents. C’est logique en même temps : c’est une forme de service que l’on paye, lequel se double d’une action collective.

Les principaux syndicats du secondaire sont :

  • La FSU (Fédération Syndicale Unitaire) qui regroupe le SNES (très largement majoritaire, syndicat national des enseignements de second degré), le SNEP (syndicat national de l’éducation physique), le SNUEP (syndicat national unitaire de l’enseignement professionnel).
  • SE-UNSA
  • Le SNALC (syndicat national des lycées et des collèges), plutôt orienté « à droite ».
  • SNFOLC (syndicat national force ouvrière des lycées et des collèges), FO quoi, plutôt « à gauche toute ».

Dans l’enseignement privé, voici la liste des syndicats :

  • CFTC (Syndicat national de l’enseignement chrétien)
  • CGT-enseignement privé (Confédération générale du travail de l’enseignement privé)
  • CNMEP (Coordination nationale des maîtres de l’enseignement privé)
  • SNEP-UNSA (Syndicat national de l’enseignement privé)
  • SPELC (Fédération nationale des syndicats professionnels de l’enseignement libre catholique)
  • SNALC (syndicat national des lycées et des collèges)
  • SUNDEP-Solidaires (Syndicat unitaire national démocratique des personnels de l’enseignement et de la formation privés)
  • FEP-CFDT (Fédération des syndicats des personnels de la formation et de l’enseignement privé)
  • SNFOEP (Syndicat national Force Ouvrière de l’enseignement privé)
  • SYNEP-CGC (syndicat de l’enseignement privé)

Dans chaque département se trouve une antenne de ces différents syndicats, et évidemment ils possèdent en outre un bureau académique et un site internet. Si tu veux te syndiquer, il te suffit donc de taper dans un moteur de recherche le nom du syndicat suivi du numéro de ton département et tu devrais trouver ton interlocuteur. La cotisation dépend de ton statut.

Il existe par ailleurs « l’Autonome de solidarité », dont tu trouveras des brochures en salle des profs en début d’année. Ce n’est pas un syndicat, mais un fond d’aide qui peut s’avérer utile en cas de gros pépin avec un élève : la cotisation te donne droit à une prise en charge de tes frais de justice. Elle apporte aussi soutien psychologique et aide financière en cas de souci de santé ou d’accident du travail (car oui, ça arrive !).

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