Les autres personnels de l’établissement

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La section ULIS

La plupart du temps, les élèves handicapés sont regroupés au sein d’une section ULIS (Unité localisée pour l’inclusion scolaire), mais certains n’ont pas été diagnostiqués ou la section n’existe pas dans l’établissement (et dans ce cas la pénurie d’AVS est désastreuse). Cette unité leur permet de recevoir des enseignements adaptés, en plus de leur inclusion en classe ordinaire, qui peut varier du simple au double en fonction de leur pathologie et de leurs acquis. Fréquemment, ces élèves ne sont pas inclus en cours de français et de maths, mais vont avec les autres en EPS et SVT, par exemple.

Si tu es prof principal, tu devras régulièrement discuter avec le/la prof chargé de la section ULIS pour les élèves concernés de la classe dont tu es chargé. Ceci afin d’aménager au mieux le parcours de ces élèves, de convenir d’une orientation adaptée, d’être au courant de leur état de santé le cas échéant.

L’infirmière

Elle n’intervient pas qu’en cas d’urgence, quand un élève fait une crise d’asthme ou d’épilepsie en cours. Tout au long de la journée, elle reçoit les élèves qui ont mal au ventre, envie de vomir ou de la fièvre (entre autres). Elle est souvent la confidente des gamins, qui lui racontent leurs petits ou grands tracas. De ce fait, discuter avec elle quand tu as un doute sur les conditions de vie d’un élève peut te permettre de mieux comprendre les causes de son comportement.

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L’infirmière te fournira en outre les PAI (Projet d’Accueil Individualisé) des élèves dont tu es professeur principal. Des informations importantes qu’il te faudra faire suivre aux collègues de la classe. Si tu ne le fais pas et qu’il arrive un accident, malheur à toi ! En effet, un élève allergique au chocolat, par exemple, pourrait avoir un sérieux malaise lors d’un goûter organisé juste avant Noël : à toi de prévenir tout le monde (et de t’en souvenir) pour que cela n’advienne pas ! Même chose pour la gamine qui a un sérieux problème au dos et qu’il faut faire évacuer en urgence si elle se plaint de douleurs lombaires. Les cas de figure sont innombrables, pas question d’en faire une liste exhaustive, mais souviens-toi que ces PAI sont tout sauf négligeables (un élève de primaire est mort en 2018 du fait de son allergie au lactose : la maitresse bien intentionnée avait confectionné des crêpes pour la Chandeleur…). Tu es en effet totalement responsable de la sécurité et de l’intégrité physique et morale des élèves qui sont dans ta salle de classe. La tendance étant aux procédures judiciaires, mieux vaut prévenir que guérir.


Enfin l’infirmière intervient en réunion d’équipe pour les élèves qui présentent des pathologies chroniques, telles que le cancer, la phobie scolaire ou encore une maladie dégénérative. Pour ces élèves qu’elle rencontre très souvent, elle est la personne référente par excellence. Le cas échéant, il faut discuter avec elle de ce qui est exigible et de ce qui ne l’est pas, en fonction de l’état de santé de l’élève.

Le ou la COP (maintenant psy-EN)

Le conseiller d’orientation psychologue n’est pas à plein temps dans l’établissement. Il y assure une permanence qui varie en fonction de la taille de la structure.

Comme ses missions se sont multipliées et que le nombre de postes s’est réduit, il croule sous le travail. Du coup, il n’a plus vraiment le temps d’assumer ses fonctions de psychologue et c’est sur l’orientation qu’il concentre son énergie. Il intervient dans les classes pour présenter les formations, les métiers, les cursus. Il est également partie prenante pour l’orientation des 3e et des terminales, qu’il reçoit individuellement.

En collège, c’est lui qui est chargé de faire les tests et d’instruire le dossier pour une réorientation en SEGPA (Section d’enseignement général et professionnel adapté).

Si tu es prof principal, ce sera ton interlocuteur privilégié pour tout ce qui concerne la suite de la scolarité de tes élèves. Ainsi, pour une orientation en DIMA (Dispositif d’initiation aux métiers en alternance) d’un élève en fin de 4e, il te faudra organiser un rendez-vous chez le COP pour cet élève, afin qu’il lui présente cette structure. Même chose si le conseil de classe a établi qu’un élève relevait certainement de SEGPA (section d’enseignement général et professionnel adapté), d’ULIS ou d’ITEP (Institut thérapeutique éducatif et pédagogique) : à lui de recevoir la famille, de renseigner sur la procédure diagnostique, de faire la demande en lien avec les instances concernées.

Info de dernière minute : le statut des COP est lui aussi en train de changer, avec la disparition annoncée des CIO et l’information à l’orientation qui devrait être déléguée aux régions. Les ex COP sont depuis 2017 appelés seulement « psychologues éducation nationale ». Fin 2018, ils assurent toujours les missions que je viens d’évoquer mais il semblerait que cela ne doive pas durer…

Les personnels ATOS

Ces agents ne font pas partie de la communauté éducative : ce sont les personnels qui s’occupent du ménage, de la cantine, de l’entretien de l’établissement (bâtiments, électricité, matériel…). Ils sont sous l’égide du conseil général, et leur chef direct est l’intendant.

La courtoisie et le bon sens veulent que l’on ne les prenne pas pour des esclaves : on évitera donc de laisser une salle de classe pleine de boulettes de papier (en demandant aux élèves de ramasser) ; on fera monter les chaises sur les tables à la fin de la dernière heure pour leur permettre de passer la serpillère sans encombres ; on les saluera avec respect quand on les croise, car leur travail est tout aussi important que le nôtre : sans eux, nous devrions enseigner dans un bouge infect et nous contenter d’un piètre sandwich le midi.

L’assistante sociale

Dans les établissements de REP et REP+, elle assure une permanence un ou deux jours par semaine. Elle accueille les familles dans le besoin pour les aider à trouver des solutions – souvent d’ordre financier – pour leurs enfants. Tu peux discuter avec elle de certains gamins dont l’hygiène, le matériel, les vêtements posent problème… Elle a des infos qui peuvent être utiles mais peut surtout intervenir auprès des familles. Pour les sorties scolaires, elle peut aussi essayer de trouver un moyen pour que l’élève participe même si ses parents n’en ont pas les moyens. Son travail consiste à guider les familles pour obtenir des aides, pas à solliciter elle-même ces aides.

Dans les cas de maltraitance, elle est aussi une interlocutrice à ne pas négliger si tu fais un signalement (via le chef de l’établissement) pour un élève. Discuter avec elle au préalable, savoir si elle a déjà rencontré la famille, ce qu’elle en pense, peut faire gagner du temps et éviter des bourdes.

 

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